Après l’offensive sanglante menée par le groupe terroriste Boko Haram contre la ville de Baga et ses localités au nord-est du Nigéria, l’armée nigériane a appelé à une coopération internationale pour éliminer la présence de cette secte islamiste.
L’attaque de Baga sur les rives du lac Tchad est décrite comme la plus meurtrière jamais perpétrée par ce groupe en cinq ans d’insurrection. Selon le porte-parole du ministère de la Défense nigérian, cette qualification est assez exacte. Le bilan officiel des victimes de ce raid djihadiste dans l’Etat de Borno depuis le 3 janvier n’a pas encore été déterminé, mais l’on estime à environ 2000 personnes massacrées entre le 6 et le 9 janvier dans 16 communes de cette région.
Le porte-parole du ministère de la Défense du Nigéria,Chris Olukolade, dans un communiqué a déclaré que « cette attaque devrait suffire à faire voir au monde entier le danger que représente Boko Haram et la nécessité de s’assembler pour la combattre, plutôt que de continuer seulement à critiquer les forces armées nigérianes qui essayent de la contrer ».
Le ministère de la Défense rappelle que « l’armée nigériane n’a pas abandonné la ville Baga et les villages dont les terroristes ont pris le contrôle après s’être emparés de la base militaire de la force multinationale de Baga ».Ajoutant que « des ressources et des hommes sont en train d’être mobilisés et des plans appropriés mis en place pour faire face à la situation ».
L’armée nigériane est la plus importante en d’Afrique de l’Ouest mais n’arrive pas à faire face à l’insurrection de Boko Haram qui s’est emparé de plusieurs territoires, enlevé plusieurs centaines de personnes, essentiellement des femmes et des jeunes filles et fait déplacer des dizaines de milliers de Nigérians.