Les autorités camerounaises ont reconnu une attaque d’envergure menée lundi par les combattants du groupe islamiste Boko Haram dans l’extrême-nord du Cameroun contre une base militaire de la région.
Selon le porte-parole du gouvernement, les combats ont duré plus de 5 heures à proximité du camp militaire de Kolofata et sur d’autres points névralgiques de la localité. Tous les assaillants auraient été repoussés. Le bilan, qui peut laisser dubitatif annoncé par le gouvernement camerounais, est de 143 terroristes tués pour seulement un soldat camerounais décédé. De source indépendante aucun bilan n’a pu être établi.
Cette attaque est la première que Boko Haram ose mener dans la localité depuis que les autorités camerounaises y ont déployé le BIR (Bataillon d’intervention rapide), l’unité d’élite de l’armée camerounaise, suite aux précédentes incursions de la secte islamique dans la région ces derniers mois. Pour des observateurs, cette attaque est une concrétisation des menaces de la secte islamique contre le Cameroun. Dans une vidéo publiée au début de ce mois sur Internet, Boko Haram menaçait le Cameroun d’attaques et d’attentats si le pays n’abandonnait pas sa Constitution pour adopter la Charia ( loi islamique).
Ces tentatives de Boko Haram de percer en territoire camerounais ne l’empêchent d’être plus que présent au Nigéria. Ses combattants seraient toujours présents à Baga, carrefour commercial du nord-est du Nigéria sur les rives du lac Tchad, une semaine après l’avoir pris d’assaut. Des témoins rapportent la présence de nombreux cadavres dans les rues de la ville. Sans présenter de réel bilan, l’armée nigériane estime « approprié » de considérer l’attaque contre Baga comme « la plus meurtrière » depuis le début en 2009 de l’insurrection islamiste, qui a fait plus de 13 000 morts.