La multiplication des attaques dans le nord du Mali et le non aboutissement des discussions d’Alger inquiètent les Maliens quant au bon déroulement du processus de paix.
Les faits sur le terrain donnent des signes de cette détresse. Entre autres éléments, le retour en catimini de l’ex porte-parole du groupe Ançar Eddine, Sanda Ould Boumama, prive le sommeil aux populations. Accompagné d’un groupe réduit d’idéologues, le terroriste parcourt les contrées où les différentes forces sont moins visibles.
Quant au dialogue inter-malien il est loin de la phase de décision vu que les débats se poursuivent par rapport aux dispositions qui doivent figurer dans le document final. Les divergences à ces propos sont énormes, d’où la difficulté de trouver un consensus permettant de faire évoluer la paix et la sécurité sociale.A cette crise, s’ajoutent la mauvaise gouvernance et les médias du régime en place faisant craindre un basculement du Mali dans la spirale terroriste.
Rappelons que l’échec d’un coup d’Etat militaire en 2012, a entraîné une rébellion meurtrière au Mali. C’est grâce à l’intervention Serval, le 11 janvier 2013, qui a permis à des troupes françaises de remonter jusqu’au nord du pays, devenu le bastion de plusieurs cellules islamistes, pour le libérer.
Même si la situation reste tendue, les forces armées maliennes font l’effort de veiller à la sécurité intérieure et extérieure au profit de la population. En reconnaissance à son action, une marche citoyenne et pacifique de soutien populaire sera organisée samedi .en hommage aux militaires maliens et alliés tombés sur le champ de l’honneur pour la défense de la patrie et l’intégrité territoriale de la nation. La vigilance demeure de mise, eu égard aux actions terroristes que connaît la sous-région.