Alors que la secte islamiste nigériane profère sans cesse des menaces de déstabilisation contre les Etats voisins du Nigéria, Niamey et ses partenaires réfléchissent et proposent des stratégies visant à stopper, d’une part, les activités du groupe et, d’autre part, à l’éradiquer.
Parmi les stratégies, figure le transfert de l’état-major de la force armée régionale censée lutter contre Boko Haram. Initialement établie à Baga, une ville nigériane désormais sous contrôle du groupe islamiste, cette institution sera installée à N’Djamena, la capitale tchadienne.
Selon Amnesty International, l’attaque début janvier de la secte sur Baga, ville du nord-est du Nigeria, et de plusieurs localités des rives du lac Tchad, est « la plus grande et la plus destructrice de ses six années d’insurrection faisant des centaines de morts ».
Face à cette situation, le Tchad, qui possède l’armée la plus efficace des pays de la région, l’a engagée la semaine dernière au Cameroun, également victime d’incursions. Il entend mener des opérations au Nigeria pour reprendre le contrôle de la ville de Baga tombée aux mains des islamistes.
Dans la même dynamique, une rencontre entre plusieurs dirigeants des pays touchés par les attaques de Boko Haram, s’est tenue mardi dernier afin de tenter de mettre sur pied une force multinationale efficace contre l’avancée du groupe terroriste.
« Boko Haram ne peut plus être considéré comme un problème du Nigeria » a conclu Mohamed Bazoum, le ministère nigérien des Affaires étrangères avant d’ajouter qu’ « à l’exemple des autres organisations terroristes comme Aqmi et Daesh dont il est proche, le groupe terroriste nigérian constitue une menace pour la paix et la sécurité pour la région et pour le monde ».