La recherche d’un accord de paix pour le Mali entre dans sa phase finale vendredi, les deux parties au conflit, à savoir les autorités de Bamako et les groupes rebelles nord-maliens doivent déposer leurs ultimes observations pour boucler au plus vite les négociations en cours à Alger.
L’aboutissement d’un accord de paix devrait clôturer les cinq rounds de pourparlers qui se sont enchaînés depuis juillet dernier. Le texte ne traite d’aucun sujet d’autonomie, de fédéralisme ou d’indépendance comme l’entendaient certains groupes rebelles indépendantistes nord-maliens. L’accord reconnaît néanmoins pour la première fois l’appellation d’« Azawad » comme étant une réalité humaine, socio-culturelle mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du Nord du Mali.
Après plus de sept mois d’intenses négociations pour trouver un accord de paix, les deux parties prenantes du conflit vont enfin pouvoir souffler. Les négociateurs ont tout fait pour rédiger un texte qui puisse convenir à tout le monde à condition que chacun accepte de faire des concessions.
Si cet accord signé la semaine passée à Alger est loin d’être parfait pour les observateurs, il présente cependant l’avantage de fournir une solution devant permettre d’arrêter toute forme de violence dans les localités du Nord-Mali.
Le texte affirme dans un premier temps l’unité et l’intégrité totale du Mali, mais certaines collectivités territoriales, notamment celles du nord, disposeront dorénavant de pouvoirs avancés sur leurs régions. En revanche, l’armée restera le domaine de l’Etat malien à une exception près, à savoir la création d’une police locale sous l’autorité des régions.
D’autre part, le redéploiement de l’armée est préconisé sur l’ensemble du territoire dans les plus brefs délais. En effet, malgré la signature de cet accord de paix, les nombreux groupes rebelles nord-maliens peuvent à tout moment reprendre les armes. Le redéploiement des militaires est donc nécessaire pour garantir une certaine sécurité, surtout durant les prochains mois.