Le président malien Ibrahim Boubacar Keita est arrivé samedi en Algérie pour une visite d’Etat dont l’un des objectifs consiste à donner une nouvelle dynamique à l’accord d’Alger signé il y a quelques jours par des groupes en conflit dans le nord du Mali.
L’aboutissement de la médiation conduite par l’Algérie pour restaurer la paix dans le nord du Mali devrait occuper une place centrale dans les discussions entre le président malien et son hôte algérien Abdelaziz Bouteflika. L’Algérie, frontalière avec le Mali, estime que la lutte antiterroriste et le développement économique du nord du Mali sont un défi commun aux deux pays.
La signature d’un accord de paix et de réconciliation, après plusieurs mois de négociations entre les belligérants, consacre un cessez-le-feu, en récompensant les efforts de médiation de l’Algérie. Mais le travail est loin d’être fini du fait que la rébellion à dominante touarègue a rejeté l’accord, estimant qu’il ne correspondait pas à ses aspirations, tout en étant disposée à poursuivre le dialogue.
La Mali et l’Algérie ont commencé à se rapprocher après la précédente visite du président malien en Algérie en janvier 2014. Au terme de cette visite, un communiqué conjoint a été publié dans lequel les deux pays annonçaient la création de nouveaux mécanismes pour renforcer davantage la coopération bilatérale. Ils avaient également convenu de l’élaboration et de la mise en œuvre d’arrangements de sécurité commune, prenant en considération le renforcement de la coopération militaire et sécuritaire, la lutte contre le terrorisme et les trafics en tous genres, ainsi que de la création d’un comité bilatéral sur le nord du Mali, qui se réunirait une fois par mois pour suivre la mise en œuvre des décisions en vue du règlement pacifique du problème du nord -Mali.