L’Etat islamique ou Daech pourrait s’installer très prochainement en Tunisie selon les informations relayées par la presse nationale et internationale.
La Tunisie fournit un climat propice à la stratégie de « Daech », analyse un spécialiste du Proche-Orient du centre d’études de Washington. Selon ce dernier, ces groupes se concentrent actuellement à impressionner.
En effet, ce pays serait le plus gros exportateur de combattants ayant rejoint les rangs de l’Etat islamique et compte plusieurs extrémistes sur son sol qui semblent disposer à aider l’organisation à s’installer.
L’ampleur des frustrations sociales, la montée des revendications, les inégalités sociales, économiques et politiques, la confusion et la désorganisation des pouvoirs à la recherche d’un nouvel équilibre, l’incertitude croissante, l’insécurité et le prurit anarchique qui en découlent sont autant de facteurs ouvrant une fenêtre d’opportunités à des acteurs malveillants cherchant à en tirer profit.
Certes, la crise de 2011 en Tunisie a permis d’organiser démocratiquement le pays, mais elle a ouvert des brèches à l’activité terroriste tant sur le territoire national qu’aux limites de ses frontières.
Rappelons que la Tunisie organisait, dimanche 29 mars dernier, une marche contre le terrorisme à laquelle des milliers de personnes et des dignitaires étrangers participaient après l’attentat sanglant commis onze jours plus tôt au Musée du Bardo.
Le musée, qui abrite notamment une exceptionnelle collection de mosaïques, a été la cible d’une attaque qui a coûté la vie à 22 personnes dont 21 touristes et un policier.
« Tunisie libre, terrorisme dehors ! », « Notre pays est plus fort que vous ! », scandaient les manifestants, dont beaucoup agitaient des drapeaux tunisiens.
Bref, l’alerte est lancée même si les autorités tunisiennes campent sur leur position, à savoir : la non-reconnaissance de l’Etat islamique.