L’émissaire des Nations unies en Libye Bernardino Leon a annoncé jeudi dernier la préparation d’un quatrième projet d’accord pour résoudre le conflit en Libye après que les trois premiers ne soient pas parvenus à convaincre les parties en conflit.
La dernière proposition de l’ONU aux différentes parties n’est pas parvenue à leur arracher leur adhésion. Le Parlement de Tripoli l’a rejeté par communiqué mercredi dernier tandis qu’un membre du Parlement reconnu par la communauté internationale faisait état de désaccord entre ses collègues sur certains points du texte. Le texte leur a été transmis lundi dernier et les différents camps ont jusqu’à dimanche pour communiquer leurs remarques sur le projet qui leur a été présenté. Le même mercredi, Bernardino Leon rendait compte au Conseil de sécurité des Nations unies de l’avancée des pourparlers. L’organe exécutif des Nations unies s’est dit prêt à user de sanctions contre quiconque chercherait à affaiblir la transition en Libye. Il est toutefois hors de question pour la médiation onusienne d’imposer un accord aux parties et groupes en conflit, faisant du consensus son unique cheval de bataille.
C’est depuis le mois de mars que les Nations unies s’efforcent de faire parvenir les différentes parties en conflit en Libye à un compromis pour mettre fin à la crise et parvenir à former un gouvernement d’union nationale. Bernardino Leon avait affiché son optimisme le 19 avril dernier quant à une rapide solution en Libye après un troisième round de pourparlers encourageant organisé au Maroc. Les négociations toujours en cours sont aussi complexes que la situation dans laquelle se trouve le pays, avec deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir. Pourtant, elles sont indispensables, étant donné la probabilité quasi-nulle pour les belligérants de trouver une solution militaire.