Dans le cadre du lancement de sa politique nationale de migration (PONAM) le 20 mai dernier, le Mali s’est donné pour mission de « décourager les candidats potentiels au départ ».
La PONAM vise à donner « une chance pour le développement en luttant sérieusement contre les mouvements clandestins qui prennent la forme d’une traite des personnes ».
En effet, la question de l’immigration défraie actuellement la chronique du fait des nombreuses victimes qu’elle a provoquées ces derniers temps.
D’où le rôle que s’est assignée l’Association retour travail dignité (ARTD) qui consiste à informer sur la situation des migrants dans la Méditerranée et en Guinée équatoriale en vue de réfléchir sur des solutions à proposer à ces candidats.
« Nous sommes convaincus qu’en gérant mieux la migration, elle représente une source d’investissement culturelle et sociale par des échanges humains et économiques », affirme le ministre des Maliens de l’Extérieur.
Autrement dit, une gestion équilibrée de la migration passe par une nécessité impérieuse de stimuler une approche commune entre les partenaires des pays de départ, de transit et d’accueil et d’avoir, comme priorité, la mise en œuvre des mesures concrètes ainsi que la mobilisation des ressources humaines, financières et matérielles afin de relever les défis que chacun affronte à son niveau.
Dans cette perspective, deux actions-cibles sont menées par les autorités maliennes : l’une est portée vers la diaspora et l’autre traduit la volonté d’engager une lutte sans merci contre les réseaux mafieux par une stricte application de la loi relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées.
Somme toute, seule une politique de développement équilibré avec une judicieuse exploitation des richesses au profit du développement local et régional, pourrait raisonner les candidats à la migration.