Le ministère français de la Défense a publié hier mercredi un communiqué annonçant la mort de deux chefs djihadistes lors d’une opération menée par les forces spéciales françaises dans le nord du Mali.
Au total quatre « terroristes » ont été tués dans le raid. Mais les deux plus importants sont incontestablement Amada Ag Hama, connu sous le surnom d’ « Abdelkrim le Touareg », et Ibrahim Ag Inawalen, dit « Bana ». Hamada Ag Hama et Ibrahim Ag Inawalen faisaient partie des principaux chefs d’AQMI et d’Ansar Eddine, deux des groupes djihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali en 2012 jusqu’au lancement en janvier 2013 de l’opération françaises Serval destinée à chasser les rebelles islamistes du nord du Mali qui menaçaient Bamako. Même après avoir été chassés de la partie septentrionale du pays, les djihadistes ont y ont conservé une capacité de nuisance. « Abdelkrim le Touareg » était le chef d’une katiba d’AQMI et avait revendiqué les assassinats des deux journalistes de RFI (Radio France International) Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués à Kidal, dans le nord du Mali, le 2 novembre 2013. Son nom apparaissait également en lien avec le rapt du Français Michel Germaneau, un ingénieur à la retraite capturé en avril 2010 et exécuté en juillet de la même année.
Serval a cédé la place depuis août 2014 au dispositif anti-terroriste Barkhane qui mobilise quelque 3 000 militaires français sur cinq pays de la bande sahélo-saharienne. Ce dispositif continue à engranger les succès contre les terroristes. La mort des deux chefs terroristes annoncée hier par les autorités françaises intervient quelques mois après celle d’Ahmed Al-Tilemsi, tué en décembre 2014 par les forces françaises lors d’une opération dans la région de Gao, toujours dans le nord du Mali. Ahmed Al-Tilemsi était membre fondateur de l’ex-MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) et avait participé à l’enlèvement en 2011 de deux Français au Niger et de trois travailleurs humanitaires en Algérie.