Des responsables libyens ont annoncé hier jeudi la libération de 42 Tunisiens détenus en Libye par un groupe de la coalition de milices Fajr Libya.
Un responsable du bureau de lutte contre l’immigration clandestine, Mohammed Abdelsalam Al-Qoueiri, qui a fait cette annonce, a affirmé que son bureau avait activement œuvré à cette libération. Celle-ci était déjà pressentie avec l’annonce un peu plus tôt dans la journée du ministère tunisien des Affaires étrangères de négociations au plus haut niveau entre son pays et l’ensemble des parties libyennes pour la libération le plus vite possible de dizaines de Tunisiens détenus en Libye depuis plusieurs jours. Des questions subsistent néanmoins autour de ces arrestations. Mohammed Abdelsalam Al-Qoueiri s’est refusé d’identifier le groupe qui détenait les Tunisiens libérés ou encore les causes de leur arrestation. Le ministère tunisien des Affaires étrangères a affirmé que ces arrestations s’étaient effectuées dans le cadre d’une campagne sécuritaire pour vérifier la validité de leurs documents. Mais le consul de la Tunisie à Tripoli Ibrahim Rezgui a expliqué que ces arrestations avaient été menées en représailles au placement en détention d’un chef de milice libyenne à Tunis. Au total, plus de 150 Tunisiens auraient été arrêtés dans le pays ces derniers jours.
Le chaos bat son plein en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 avec deux gouvernements qui se disputent le pays, et la Tunisie a déjà fait les frais de cette situation. Un groupe se réclamant du groupe djihadiste Etat islamique en Libye a revendiqué l’assassinat en janvier dernier de deux journalistes tunisiens. De plus, en 2014, un diplomate et un employé de l’ambassade tunisienne à Tripoli avaient été détenus pendant plusieurs mois avant d’être libérés.