Le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des armées françaises, a annoncé hier mardi dans un communiqué la mort du malien Mohamed Ali ag Wadoussène, l’un des responsables opérationnels d’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) suite à une opération des forces spéciales françaises au Mali.
L’opération a été menée dimanche en fin d’après-midi près de Kidal dans le nord du Mali. En plus de la mort de Mohamed Ali ag Wadoussène, deux autres terroristes ont été capturés. L’armée française précise également que deux de ses militaires ont été blessés au cours de l’opération et devraient très prochainement être évacués vers la France. Mais leur vie n’est pas en danger. Selon l’armée française, cette opération a porté un coup dur aux groupes armés terroristes au Sahel en déstabilisant la chaîne de commandement d’une brigade d’AQMI.
Mohamed Ali ag Wadoussène était l’un des djihadistes relâchés le 9 novembre 2014 par le Mali en échange de la libération de l’otage français Serge Lazarevic, dont il était soupçonné d’être l’organisateur présumé de l’enlèvement. Cet échange de prisonniers avait valu au président malien Ibrahim Boubacar Keïta de vives critiques en dépit de sa promesse de ne jamais absoudre le terroriste.
La liste des terroristes éliminés par l’armée française continue de s’allonger. Elle avait annoncé en mai dernier avoir tué quatre « terroristes » dans le nord du Mali dont deux des principaux chefs d’AQMI et d’Ansar Eddine parmi lesquels Amada Ag Hama, dit « Abdelkrim le Touareg », lié à l’enlèvement et eu meurtre de deux journalistes français de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal, en 2013.. Trois mille militaires français sont déployés entre le Niger, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Tchad dans le cadre de l’opération Barkhane contre les groupes djihadistes au Sahel.