Les combattants islamistes Shebab ont lancé mardi une nouvelle attaque contre une base militaire de l’Union Africaine (UA) située dans le sud du pays, un assaut terroriste de grande envergure qui a provoqué la mort de plusieurs dizaines de soldats.
L’impressionnante attaque a été lancée par l’un des assaillants qui a précipité une voiture piégée contre le complexe militaire. Plusieurs combattants Shebab ont par la suite fait irruption dans l’enceinte militaire de la mission de l’Union Africaine en Somalie. L’attaque djihadiste a visé la base de Janale, située à environ 90 kilomètres au sud de la capitale Mogadiscio. Un incident tragique qui rappelle à peu de choses près l’attaque de grande envergure contre la base de l’armée somalienne qui a eu lieu à la fin du mois de juin dernier.
Le porte-parole pour les opérations militaires du groupe islamiste, le Cheikh Abdiasis Abou Moussab, a affirmé peu après l’attaque que la base de Janale était désormais sous le contrôle des rebelles Shebab. Une annonce qui a directement été démentie par la force de maintien de la paix en Somalie. Sur le compte Twitter de l’Amisom, l’organisation africaine a catégoriquement réfuté les propos tenus par les rebelles Shebab. Pour l’UA, la base militaire de Janale est toujours aux mains de l’Amisom.
Le porte-parole de l’organisation djihadiste a d’autre part précisé que cet attentat a causé la mort de près de 50 soldats parmi les casques bleus de l’UA. Un bilan qui n’a pas pu être vérifié ou confirmé par les sources somaliennes.
Un haut gradé de l’armée somalienne, basé près de Janale, a indiqué que la base militaire de l’Amisom était devenue inaccessible par voie terrestre. Les combattants Shebab ont en effet détruit le seul pont qui y donnait accès. Aucun renfort ne peut donc actuellement atteindre la base. Une situation critique pour les éventuels blessés encore sur place.