La 3ème rencontre annuelle entre l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF) et la direction nationale de la BCEAO pour le Mali, s’est tenue cette semaine à Bamako. Les travaux ont entre autre porté sur le rapatriement des recettes d’exportation.
«Il faut que les opérateurs économiques qui exportent rapatrient les recettes. Cela est très important pour notre régime d’échange », a déclaré le directeur national de la BCEAO pour le Mali, Konzo Traoré.
Vu la nécessité de ce rapatriement, la Bceao, estime que les banques maliennes ont un rôle important à jouer. « Il nous faut nous appuyer sur les banques qui doivent inviter leurs clients exportateurs à céder les ressources pour que les banques puissent, à leur tour, les céder à la Banque centrale», a-t-il indiqué.
Selon les statistiques de la banque centrale, plus de 100 milliards de FCFA de recettes d’exportation d’or ont été rapatriés au Mali entre janvier et août 2015, contre moins d’un milliard de FCFA pour les autres produits.
Le taux de rapatriement des recettes d’exportation est passé de 15,3% en 2013 à 17,1% en 2014 pour un niveau de 30 à 35% à la fin du mois d’août dernier, note la Bceao.
En 2013, la Bceao a mis en place un dispositif de collecte auprès des intermédiaires relatif aux domiciliations hors Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), aux encaissements et aux rapatriements du produit des ventes extérieures.
Chaque pays de l’union, dispose d’un comité national de contrôle de domiciliations des exportations et du rapatriement de leurs recettes.
Pour rappel, les rencontres annuelles entre la direction malienne de la Bceao et l’Abpef constituent un cadre où l’ensemble des préoccupations du secteur bancaire sont passées en revue.