Le ministère de l’Intérieur espagnol a annoncé dimanche avoir démantelé, grâce à la collaboration des autorités marocaines, un réseau composé de dix membres chargés de recruter des djihadistes pour le compte du groupe Etat Islamique (EI).
Après l’annonce du démantèlement de cette nouvelle cellule djihadiste chargée du recrutement et de l’envoi de nouveaux combattants vers les zones de guerre au Moyen-Orient, la collaboration sécuritaire entre l’Espagne et le Maroc franchit une nouvelle étape.
Les dix suspects ont été appréhendés lors d’une opération menée conjointement par les services de renseignements marocains et leurs homologues espagnols. Plusieurs femmes figurent parmi les personnes arrêtées lors de ce nouveau coup de filet.
Dans un communiqué publié dimanche, le ministère de l’intérieur espagnol a précisé que six présumés recruteurs avaient été interpellés au Maroc, plus précisément à Casablanca. Quant aux quatre autres enrôleurs, ils ont été arrêtés dans les villes espagnoles de Tolède, Badalona et Xeraco, situées dans le centre et l’Est du pays.
Malgré l’importante distance qui sépare la capitale économique marocaine des villes espagnoles où se sont déroulées les arrestations, la durée totale de l’opération s’est effectuée en un temps record. Quelques heures seulement ont en effet suffi aux autorités espagnoles et marocaines pour mettre la main sur les membres composant ce nouveau réseau de recruteurs.
Les membres de cette cellule, très active en Espagne et au Maroc, sont soupçonnés d’avoir un rôle important dans la radicalisation, l’endoctrinement et le recrutement des nouveaux combattants de l’Etat Islamique. Ces derniers sont d’ailleurs envoyés en Syrie et en Irak pour renforcer les rangs de la nébuleuse terroriste EI.
Cette nouvelle opération anti-terroriste vient s’ajouter aux nombreuses collaborations sécuritaires qui ont été effectuées dans le passé entre le Maroc et l’Espagne. La dernière opération de ce genre avait d’ailleurs débouché sur l’interpellation fin août de 14 recruteurs de l’EI.