Mahamadou Djeri Maïga, le vice-président de la rébellion touareg Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) Mahamadou Djeri Maïga a été arrêté ce jeudi à l’aéroport de Ouagadougou pour des raisons en lien avec le putsch avorté du 17 septembre au Burkina Faso.
Selon une source militaire, Mahamadou Djeri Maïga a été arrêté sur la base des allégations qui portent à croire qu’il allait fournir un appui logistique au putsch des membres de l’ex régime de sécurité présidentielle (RSP).
De nombreux membres de la rébellion touareg habitent ou passent fréquemment à Ouagadougou, et Maïaga, qui dispose d’une résidence dans la capitale burkinabè, a été interpellé alors qu’il avait l’intention de quitter le pays.
Ce Jeudi, le gouvernement de transition a publié un communiqué dans lequel il annonçait de futures arrestations. Suite à la mise en échec du putsch, les autorités compétentes procèdent à l’interpellation de personnes suspectes ou impliquées dans la tentative de déstabilisation des institutions de la Transition. Les procédures judiciaires ont déjà été enclenchées, précise le communiqué.
Le général putschiste, Gilbert Diendéré, réfugié chez les autorités du Vatican, ainsi que plusieurs officiers putschistes ont été arrêtés mercredi et jeudi.
Déjà en début de semaine, le gouvernement avait dans un autre communiqué accusé les putschistes de mobiliser des forces étrangères et des groupes jihadistes qu’ils ont appelés à leur secours.
Mais le général Gilbert Diendéré, qui a été impliqué dans plusieurs négociations pour des otages au Sahel, avait réfuté en bloc ces accusations et une source proche du dossier avait qualifié ces accusations d’hallucinantes.
Le général Diendéré a pris les rênes du pouvoir au Burkina le 17 septembre, et a rendu le pouvoir au président de la Transition Michel Kafando le 23 septembre, après le constat d’échec du putsch face à une forte mobilisation populaire et de la Cedeao.