Des combattants présumés membres de la secte islamiste nigériane Boko Haram, ont mené hier mardi, une attaque contre une position de l’armée tchadienne dans une localité de la région du lac Tchad proche de la frontière tchado-nigériane, faisant 11 morts et 13 blessés parmi les soldats de l’armée tchadienne.
Selon une source sécuritaire tchadienne qui parlait sous couvert d’anonymat, l’attaque surprise s’est produite à Kaiga Ngouboua, à deux kilomètres de la frontière avec le Nigéria, précisant que l’armée tchadienne en repoussant les assaillants, en a tué au passage, 17 combattants. Elle a ensuite procédé à des opérations de ratissage dans la zone à la recherche des assaillants ayant pris la fuite.
A la conjonction des frontières du Nigéria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, le lac Tchad abrite une multitude d’îles et d’îlots peuplés de pêcheurs dont les abords rendus difficiles par une végétation dense facilitent les infiltrations des islamistes de Boko Haram en territoire tchadien pour y mener des attaques.
Le Tchad est devenu une cible pour les islamistes en provenance du Nigéria depuis que son armée s’est engagée aux premiers plans depuis le début de l’année dans une opération militaire régionale contre Boko Haram.
Malgré de nombreux revers subis par les islamistes, les islamistes continuent à mener attaques et attentats dans la région étendant leur champ d’action au-delà de leur fief historique du nord-est du Nigéria vers les pays limitrophes, à savoir le Tchad, le Niger et le Cameroun.
Depuis 2009, l’insurrection de Boko Haram a fait au moins 17.000 morts, dont plus de près de 1.300 personnes depuis la prise de fonction du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari le 29 mai dernier, et plus de 2.5 millions de déplacés.