Une cérémonie de désarmement s’est tenue mardi à Ouagadougou en symbole de la dissolution définitive du Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP), qui a mené un putsch militaire à la mi-septembre dans une vain tentative de prendre le contrôle des institutions au Burkina Faso.
Près de trois semaines après le coup d’Etat raté du général Gilbert Diendéré, les burkinabés ont célébré avec grande joie la dissolution du RSP. Pour symboliser le désarmement de cet ancien régiment stratégique, de nombreuses armes et engins militaires appartenant au RS, ont ainsi été exposés mardi sur la place de la Nation.
Les burkinabés, venus nombreux pour assister à cette cérémonie, ont eu l’occasion de contempler entre autres des blindés, des mortiers, des canons antichars, des lances grenades et des lances roquettes.
Durant cette cérémonie symbolique et en présence d’une délégation de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Etat-major général des armées burkinabè a fait le point sur le processus de recensement et de collecte des armes de l’ancien Régiment de Sécurité Présidentiel.
Le Premier ministre burkinabè, Yacouba Isaac Zida, a également profité de cette occasion pour exprimer sa gratitude aux forces armées loyalistes qui ont lancé une offensive militaire pour mettre fin au coup d’Etat du RSP. Il a aussi salué le courage des burkinabé qui sont descendus dans la rue pour s’opposer au RSP durant sa tentative de coup d’Etat.
L’actuel chef de la transition, Issac Zida a par ailleurs précisé que l’ensemble de l’artillerie et des engins militaire détenus par le RSP sera distribué aux différentes unités de l’armée burkinabaise.
Toutefois, a-t-il ajouté, la priorité sera donnée aux forces positionnées aux frontières du nord du pays. Le but étant au final d’augmenter les moyens techniques de ces unités afin de leur donner plus d’aisance à contrer les nombreux groupes terroristes qui sévissent dans la région du Sahel.