Suite à sa visite au Mali dimanche, le président sénégalais Macky Sall, qui préside actuellement la CEDEAO, a annoncé qu’il était temps de durcir la politique de libre circulation des biens et des personnes dans la zone de la Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest.
Une annonce destinée à créer un débat sur le sujet afin de réduire les risques d’attentats terroristes dans la région. Lors d’une intervention publique effectuée dimanche à Bamako, le chef d’Etat sénégalais s’est en effet montré perplexe quant à l’avenir de la CEDEAO dans le contexte régional actuel, marqué par une forte instabilité sécuritaire.
Le chef de la CEDEAO en a conclu que si aucune mesure sécuritaire n’était entreprise par les pays membres de la communauté économique régionale, les cellules djihadistes actives en Afrique de l’Ouest pourront facilement transiter d’un pays à un autre en commettant des attaques terroristes.
Pour Macky Sall, il est impératif d’introduire des changements au niveau de la politique migratoire de la CEDEAO. Les autorités des pays concernés pourront ainsi mieux contrôler les allées et venues des terroristes dans la sous-région.
Le chef d’Etat sénégalais a également invité les populations d’Afrique de l’Ouest à être vigilantes et à faire preuve de sens civique en alertant les forces de sécurité de leur pays lorsqu’elles soupçonnent des complots terroristes en cours de préparation.
Ces mises en garde provenant du numéro un de la CEDEAO interviennent 3 jours après la prise d’otages qui a eu lieu vendredi à Bamako, et qui s’est soldée par la mort d’au moins 21 personnes, dont une majorité d’étrangers. A son retour à Dakar et pour marquer le soutien du Sénégal à son voisin malien, le président sénégalais a décrété un deuil national de trois jours dans son pays.