Le président français François Hollande a annoncé mardi à Paris lors d’un sommet sur l’Afrique organisé dans le cadre de la COP21, que la France allait consacrer plusieurs milliards d’euros aux énergies renouvelables ainsi qu’à l’électrification pour le continent africain.
Cet investissement dont l’enveloppe totale atteint les deux milliards d’euros sera consacré à la préservation de l’environnement et se concrétisera notamment par un projet de construction d’une muraille verte. Ce projet est destiné à lutter contre la désertification dans le sahel, mais aussi à la préservation du patrimoine naturel du lac Tchad et du fleuve Niger.
Le projet de muraille verte, qui visait à l’origine à planter une large bande de végétation traversant l’Afrique d’Ouest en Est, a évolué au fil du temps pour aboutir à la version finale présentée à l’occasion de l’ouverture de la COP 21. L’objectif actuellement visé par les initiateurs de ce projet est le développement de « poches », les plus rapprochées possibles, sur lesquelles se concentreront les efforts de reboisement, d’habitation et d’électrification.
Ce projet vert permettra, en plus de la lutte contre la désertification, de réhabiliter les sols et de produire de la nourriture pour les populations locales. Cette initiative innovatrice aura deux impacts majeurs, le premier au niveau écologique en augmentant la capacité d’absorption de CO2, la seconde avec la diminution de l’exode des populations rurales vers les villes.
Le président français a par ailleurs précisé que ce budget de deux milliards d’euros sera alloué à la période 2016-2020 et pourrait même être revu à la hausse si les besoins s’en font sentir. Le chef d’Etat français a également annoncé mardi en marge de la COP21 que la France allait consacrer quelque 6 milliards d’euros durant les quatre prochaines années à l’électrification en Afrique, un projet titanesque qui entrevoit de relier les différentes zones rurales du continent noir au réseau électrique.