Les autorités italiennes ont annoncé jeudi avoir secouru plusieurs centaines de migrants clandestins qui avaient embarqué des côtes libyennes sur des embarcations de fortune pour tenter de rejoindre l’Italie.
Entassés à bord de neuf barques, quelque 1800 migrants clandestins ont été sauvés jeudi par des navires de la marine et des garde-côtes italiens. Cette mission de sauvetage a également été accomplie grâce à l’aide d’un bateau de Médecins Sans Frontières ainsi que de plusieurs bâtiments engagés dans l’opération navale européenne anti-passeurs Sophia.
Alors que les départs s’étaient raréfiés ces dernières semaines dans cette zone de la méditerranée au détriment de l’axe Turquie-Grèce, les migrants clandestins ont profité d’une accalmie météorologique pour entamer cette dangereuse traversée vers les côtes européennes.
Après la vague des centaines de migrants clandestins qui prenaient la mer chaque jour durant la période estivale, la moyenne des arrivées en Italie a été réduite à quelques dizaines de migrants seulement durant ces dernières semaines. Les autorités italiennes ont même annoncé qu’il n’y avait plus eu d’opérations de secours depuis le début de la semaine dernière.
Cette arrivée massive de migrants groupés a donc causé de sérieux troubles aux secours italiens. En plus du problème de l’accueille et du suivi des migrants, les gardes côtes italiens sont confrontés à la menace terroriste. La Libye est en effet devenue l’une des principales bases-arrière de l’organisation terroriste de l’Etat Islamique (EI).
De ce fait, plusieurs combattants extrémistes appartenant à cette mouvance djihadiste se lancent dans des traversées de la méditerranée à bord d’embarcations de fortune en s’intégrant aux groupes de réfugiés qui fuient leurs pays afin d’atteindre les côtes européennes.
Cette situation particulièrement inquiétante est d’autant plus dangereuse pour certains pays européens qui mènent des opérations militaires en Syrie et en Irak contre les positions de Daesh. Ils constituent en effet des cibles privilégiées de l’EI.