Le général burkinabè Gilbert Diendéré, auteur d’une tentative de coup d’Etat en septembre dernier au Burkina Faso, a été inculpé dimanche à Ouagadougou de complicité dans l’assassina en 1987 du président Thomas Sankara.
Emprisonné au lendemain de sa tentative de putsch de septembre, le général Gilbert Diendéré a été officiellement inculpé d’attentat, d’assassinat et de recel de cadavre dans le cadre de l’enquête portant sur la mort du président Thomas Sankara en 1987, a indiqué le parquet militaire dimanche.
Le puissant chef militaire burkinabè, avait été emprisonné le 1er octobre 2015 après son coup d’Etat raté du 17 septembre dernier. Dix autres personnes avaient également été inculpées dans ce dossier. La plupart de ces putschistes étaient des anciens soldats de la garde présidentielle de Blaise Compaoré, l’ancien chef d’Etat burkinabè qui a été chassé du pouvoir en octobre 2014 suite à une violente contestation populaire. Le général Diendéré, qui était considéré par les observateurs comme le bras droit de Blaise Compaoré, avait tenté de prendre le pouvoir de force en prenant position dans le palais présidentiel d’Ouagadougou.
Pour les spécialistes, cette tentative de coup d’Etat lancée par le général Diendéré, avait été motivée par le désir de dissimuler son implication dans le dossier Thomas Sankara. Une affaire qui traîne depuis près de trois décennies dans les tribunaux de Ouagadougou et qui n’a toujours pas été dénouée.
Dans le cadre de cette affaire, déterrée à la mi-octobre, soit quelques mois seulement après le renversement du régime de Blaise Compaoré, le général Diendéré est le principal inculpé. En mai dernier, le corps de Thomas Sankara avait été exhumé dans un cimetière de la banlieue d’Ouagadougou afin de tenter d’établir les circonstances exactes de son assassinat le 15 octobre 1987, lors du coup d’Etat qui avait porté au pouvoir son ancien allié Blaise Compaoré.