Des tirs de roquettes ont ciblé lundi, sans faire de dégâts ou de victimes, un camp de la mission de paix de l’ONU au Mali « MINUSMA » basé à Gao, dans le nord du Mali, où stationnent des Casques bleus et des soldats français, rapportent des sources militaires et des habitants de la ville.
La MINUSMA a précisé dans un communiqué, que quatre explosions ont retenti lundi vers 05h30, dans la ville de Gao et près de l’aéroport. Un responsable de la mission de l’ONU à Bamako a affirmé que c’était le contingent hollandais de la Minusma qui était visé. Un responsable municipal à Gao a confirmé l’attaque contre un camp de la Minusma à Gao, l’attribuant à des islamistes. Les responsables militaires onusiens ont décidé de renforcer le dispositif sécuritaire autour du camp à Gao.
La Minusma, qui compte près de 10.000 hommes et la France, qui a déployé 3.500 militaires dans le cadre de l’opération régionale antiterroriste baptisée «Barkhane», dont environ un millier au Mali, sont régulièrement pris pour cibles par les djihadistes qu’ils sont censés combattre.
L’attaque aux roquettes de lundi à Gao, dont les auteurs n’ont pas été formellement identifiés, intervient au lendemain d’un assaut d’hommes armés contre un poste de sécurité ayant fait un blessé parmi les militaires maliens, dont deux sont portés disparus, à Niono, dans la région de Ségou, dans le centre du Mali. Les auteurs de cette attaque non plus n’ont pas été identifiés.
La région de Ségou a enregistré depuis le début de l’année plusieurs attaques attribuées à des djihadistes, dont celle menée contre un poste de sécurité à Djenné, où un membre de la Garde nationale a été tué et un autre blessé le 15 novembre dernier.