Le ministère français de la Défense a annoncé mardi soir, qu’une opération a été menée par les forces françaises de l’opération Barkhane contre le groupe djihadiste Al-Mourabitoune dans le nord du Mali, un raid qui s’est soldé par la récupération un lot d’armements et d’explosifs ainsi que deux pick-up et une dizaine de motos.
Cette offensive a été menée dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 décembre à Ménaka, dans le nord du Mali, et a duré quatre heures. En plus de l’équipement et du matériel saisis, les violents combats ont permis aux forces françaises de « neutraliser » une dizaine de terroristes.
L’annonce de cette offensive par l’armée française intervient le lendemain de la proclamation par le gouvernement malien de l’état d’urgence pour une durée de dix jours, à la suite de ce que des sources proches de la sécurité malienne, présentent comme une série de menaces émanant de groupes djihadistes. Cette mesure d’exception devrait donner encore plus de possibilités d’interventions aux forces de sécurité et restreindre les rassemblements.
Le groupe djihadiste Al-Mourabitoune, dirigée par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et liée à Al-Qaïda, est particulièrement actif au Mali, avec de nombreux combattants qui opèrent dans le nord du pays et certains d’entre eux liés à des organisations laïques de la communauté touarègue, en lutte pour l’indépendance de la région Azawad.
Très récemment, le groupe de Belmokhtar, alias Lawar (Le borne) a revendiqué l’attaque contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako qui avait fait 20 morts le 21 novembre. Il a également revendiqué la responsabilité des attaques menées en mars dernier contre un restaurant de la capitale, Bamako et en août contre l’hôtel Byblos de Sévaré, dans le centre du pays, des attaques qui avaient fait respectivement cinq et dix-sept morts.