Le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté mercredi à l’unanimité une résolution soutenant l’accord élaboré par les Nations Unies et signé la semaine dernière au Maroc par les gouvernements libyens opposés, un grand pas pour le rétablissement d’un régime politique stable en Libye.
Cette résolution qui entérine de facto l’Accord de Skhirat, prévoit la formation d’un gouvernement d’union nationale et balise la voie à un retour de la paix et de la stabilité dans ce pays déchiré par la guerre depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler a en outre appelé les derniers groupes séparatistes libyens à ratifier l’accord afin de consolider les bases d’un nouveau gouvernement représentatif de l’ensemble des parties au conflit.
La communauté internationale a fondé de grands espoirs sur cet accord d’union nationale dans l’espoir de juguler les flux migratoires en provenance des côtes libyennes mais aussi et surtout pour pouvoir trouver une solution rapide à la situation sécuritaire catastrophique qui prévaut en Libye. De nombreux groupes rebelles sont désormais implantés dans le pays, créant ainsi une confusion générale qui a permis l’implantation de groupes radicaux tels que l’Etat Islamique.
Profitant de ce chaos ambiant, la mouvance extrémiste Etat Islamique (EI) a, en effet, réussi à conquérir de larges pans du territoire libyen. Les combattants d’Abou Bakr Al Baghdadi se sont ainsi implantés dans plusieurs villes du pays à l’exemple de Sabratha, proche de la frontière tunisienne, ou encore celle de Derna, située dans l’Est du pays. Toutefois, c’est à Syrte, ville du littoral, au centre du pays, que la mouvance djihadiste a fixé son pouvoir central.
Face à cette situation catastrophique, la communauté internationale tente de déboucher sur une entente rapide entre les deux gouvernements rivaux afin de pouvoir barrer le chemin à l’Etat Islamique, qui tend à s’étendre vers les champs pétroliers situés à l’intérieur des terres.