Le président burkinabè Roch Marc Kaboré a désigné mercredi Paul Kaba Thieba au poste de nouveau Premier ministre, un choix qui n’a pas été facile pour celui auquel revient la lourde tâche de mener les réformes post-transition promises.
La désignation de Paul Kaba Thieba en tant que nouveau Premier ministre s’inscrit dans la continuité des réformes promises par le président Roch Marc Kaboré. Le nouveau dirigeant burkinabè prévoit en effet de mettre en œuvre une série de réformes, tant politiques qu’économiques, afin de pouvoir sortir le pays de la crise dans laquelle il est empêtré depuis la chute du régime de Blaise Compaoré en octobre 2014.
Cette nomination intervient par ailleurs quelques jours seulement après la démission du gouvernement de transition qui a dirigé le pays pendant près d’un an. Ce renouvellement de l’équipe gouvernementale marque ainsi un nouveau départ pour le pays.
Après les multiples rebondissements qui ont suivi la chute du régime de Blaise Compaoré, dont le coup d’Etat raté du général Gilbert Diendéré, le Burkina Faso doit maintenant s’atteler à la tâche de la reconstruction nationale.
L’élection de M.Kaboré à la tête de l’Etat a en effet imprimé un souffle nouveau au régime politique du Burkina Faso. Son choix de placer Paul Kaba Thieba, économiste de formation, au poste de nouveau chef de gouvernement n’est pas anodin. Après plusieurs décennies de léthargie, le Burkina Faso doit relancer son économie et contrer le chômage structurel grandissant.
Des taches herculéennes dont le nouveau chef du gouvernement devrait s’armer de tout son talent de gestionnaire pour y répondre. Paul Kaba Thieba a, en effet, a dirigé pendant plusieurs années l’organe en charge de la gestion du Franc CFA, la monnaie commune des pays francophones d’Afrique de l’Ouest. Un poste de responsabilité qui lui a valu de se bien faire connaître de ses paires et de montrer ses compétences sur le terrain.