Après le scandale des viols de mineurs par des soldats de la Minusca déployés en Centrafrique, l’Organisation des Nations Unies s’est trouvée obligée de réagir en annonçant l’allègement des éléments de la force onusienne provenant de la RDC.
Officiellement c’est pour contre-performances que le contingent congolais basé en Centrafrique a été dissout. Le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a en effet annoncé vendredi que 807 soldats ainsi que 118 policiers provenant de la République Démocratique du Congo, avaient été renvoyés chez eux.
M.Dujarric a en outre précisé que le niveau de préparation de ces soldats ainsi que leurs équipements étaient les principales causes qui ont poussé l’ONU à écarter ce contingent.
Des raisons floues qui n’ont pas convaincu tout le monde, et pour cause, de vives critiques avaient été émises à plusieurs reprises contre les militaires de Kinshasa.
En août dernier, une première affaire de viols avait éclaté à Bambari, dans le centre de la Centrafrique. Elle avait impliqué trois éléments congolais. Puis, en novembre 2015, de nouvelles accusations de viols de mineurs viennent entacher la réputation des casques bleus congolais. L’ONU avait dès lors lancé une enquête pour lever le voile sur ces affaires de viols répétés.
D’après les observateurs, ce serait suite aux conclusions de cette enquête et la véracité des preuves qui pèsent contre les soldats de la RDC, que l’ONU aurait décidé de dissoudre le contingent congolais de la Minusca.
Afin d’éviter de rentrer dans une confrontation avec les autorités de Kinshasa, les Nations Unies auraient donc préféré étouffer l’affaire des viols sur mineurs en renvoyant tout simplement les soldats concernés.
Le scandale lié aux abus sexuels en Centrafrique avait provoqué un tollé au niveau international. Des ONG des droits de l’Homme avaient laissé éclater leur colère face à cette force internationale censée ramener la paix en RCA et qui a, à l’opposé, semé la zizanie.