Après plusieurs années de souffrances des populations dans la région du lac Tchad, liées aux attaques régulières de Boko Haram et une situation humanitaire catastrophique qui a engendré un exode sans précédent vers les pays voisins, l’ONU a finalement décidé de débloquer une aide de 7 millions de dollars destinée à l’assistance humanitaire dans cette région.
Cette aide, accordée par le Fonds Central d’Intervention d’Urgence (CERF), apportera ainsi une aide d’urgence pour les déplacés, mais aussi pour les réfugiés et les populations locales vulnérables, dont les activités de subsistance dans la région du lac Tchad sont limitées du fait de l’insécurité.
Les violences liées au groupe terroriste Boko Haram dans cette zone ont en effet poussé près de 80.000 personnes à fuir les îles et les villages situés dans la région du lac Tchad. Cet exode massif se poursuit d’ailleurs toujours, malgré la présence d’une force militaire régionale qui lutte contre l’expansion du groupe djihadiste.
L’impact socio-économique négatif sur cette région qui se trouve au carrefour de plusieurs pays, a en outre causé une situation humanitaire catastrophique qui tend vers la famine. Certaines ONG estiment que l‘aide de 7 millions de dollars qui a récemment été débloquée par l’ONU est insuffisante.
En effet, les fonds onusiens ne serviront qu’à acheminer l’aide humanitaire aux réfugiés et aux déplacés qui ont fui la zone où sévit Boko Haram. L’aide financière ne sera donc pas directement allouée à la région du lac Tchad, mais plutôt à ses périphéries, zones où vivent ces déplacés.
Les populations ayant fui les exactions de Boko Haram sont accueillies dans plusieurs camps de réfugiés. Le plus grand d’entre eux est situé dans l’extrême nord du Cameroun. Environ 45.000 réfugiés nigérians y sont logés. Toutefois ce nombre risque bien de croître au vu de la situation difficile dans laquelle est plongée la région du lac Tchad.