La mouvance extrémiste Boko Haram a une nouvelle fois frappé le nord du territoire camerounais, au cours d’une attaque lundi qui a fait plusieurs morts et a relancé le débat sur l’impuissance du gouvernement à endiguer la menace terroriste dans le nord du pays.
Au moins quatre personnes ont perdu la vie dans un nouvel attentat-suicide perpétré contre une mosquée située dans un village de l’extrême nord du Cameroun. Ce nouvel épisode meurtrier intervient moins d’une semaine après un incident similaire qui a coûté la vie à 12 personnes dans un autre village du nord du pays.
Cette région qui est régulièrement victime d’attaques terroristes, peine d’ailleurs à trouver la sécurité malgré la présence d’une force militaire composée de contingents des pays de la région pour lutter contre l’organisation islamiste Boko Haram.
Plusieurs comités de surveillance et de lutte contre les violences terroristes ont par ailleurs été créés dans les villes et villages de la région, mais cela n’a pas eu les effets escomptés, puisque l’insurrection djihadiste que mène Boko Haram se poursuit toujours dans ces zones reculées.
Cette situation d’insécurité chronique qui a causé la mort de plusieurs milliers de personnes dans la région du lac Tchad, a forcé les hauts responsables sécuritaires de la force régionale à se questionner sur l’implication effective des forces de l’ordre camerounaises dans ce conflit.
En effet, de plus en plus de voix commencent à s’élever contre le gouvernement camerounais, accusé de passivité face aux actes de violences répétés de Boko Haram. D’après les observateurs, cette situation est principalement due à la position qu’entretenait le gouvernement camerounais avant 2013 sur le sujet.
Après avoir laissé pendant plusieurs années les combattants de Boko Haram se servir des régions du nord du Cameroun comme base arrière pour leurs exactions, les forces de l’ordre du pays ont réalisé qu’il était difficile de les y déloger et ce malgré la présence d’une coalition militaire régionale.