Un couple d’Australiens, un médecin et son épouse, ont été enlevés vendredi par de présumés jihadistes, à Baraboulé, au nord du Burkina Faso, dans la région de Sahel frontalière du Niger et du Mali.
Les otages, deux octogénaires australiens originaires de Perth, (sud-ouest de l’Australie), vivaient depuis 1972 dans la ville de Djibo, près de Baraboulé où ils ont été enlevés. AU lendemain de leur enlèvement, Hamadou Ag Khallini, un responsable du groupe djihadiste Ansar Dine, a affirmé samedi, que le couple était retenu par des djihadistes appartenant à « l’Emirat du Sahara ». Les spécialistes confirment que cette appellation désigne une branche d’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique).
Une source diplomatique européenne a indiqué samedi avoir reçu des renseignements selon lesquels l’objectif des ravisseurs serait de conduire les otages vers le Mali. Cette information ne manque pas de cohérence étant donné qu’Ansar Dine est un des groupes djihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali de fin mars-début avril 2012 jusqu’au déclenchement en janvier 2013 d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.
Bien qu’engagé dans la coalition régionale qui lutte contre les islamistes de la secte nigériane Boko Haram, le Burkina Faso fait face de façon inédite à la violence terroriste sur son sol. L’annonce du double rapt ainsi que sa revendication sont intervenues quelques heures après une spectaculaire attaque dans la capitale burkinabè contre Le Splendid hôtel, et le restaurant Le Cappuccino.
Les autorités du Burkina ont annoncé qu’au moins 29 personnes de 18 nationalités différentes ont été tuées par les assaillants. Selon l’organisation américaine SITE qui surveille les sites Internet islamistes, AQMI a posté un message attribuant l’attentat de Ouagadougou à Al-Mourabitoune, le groupe du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar basé au nord du Mali et qui s’est rendu célèbre par des opérations aussi sanglantes que spectaculaires dans le Sahel.