Burkina: l’attentat d’Ouagadougou signe la montée en puissance d’AQMI au Sahel

Les attaques répétées des groupes djihadistes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) au Burkina Faso et au Mali, ont forcé les gouvernements de ces deux pays voisins à collaborer au niveau sécuritaire afin d’endiguer l’avancée du groupe terroriste, qui prend de plus en plus d’ampleur dans la région.

L’attaque terroriste de vendredi à Ouagadougou qui a causé la mort de 29 personnes, a fait l’effet d’un électrochoc au burkina Faso, dont le gouvernement et les forces de sécurité ont été totalement pris par surprise. La mouvance terroriste AQMI a en effet revendiqué l’attaque en l’attribuant aux combattants du groupe Al Mourabitoune, dirigé par l’algérien Mokhtar Belmokhtar.

C’est d’ailleurs ce même groupe qui avait mené l’attaque de l’hôtel Radisson Blue de Bamako le 20 novembre dernier, causant la mort de plusieurs dizaines de pesonnes. En revendiquant cette nouvelle attaque à Ouagadougou, AQMI signe ainsi sa montée en puissance dans la région sahélo-saharienne et plus particulièrement au Mali et au Burkina Faso.

Les deux pays sont désormais confrontés à une montée en puissance du nombre d’attaques sur leurs territoires. Outre les attentats terroristes ciblant spécifiquement les étrangers, les forces de sécurités recensent de plus en plus d’enlèvements notamment dans les régions désertiques.

AQMI qui avait quasiment disparu de la région signe ainsi son retour, alors que la mission militaire française Barkhane, dont le but principal était d’éradiquer la menace terroriste dans la région, a montré ses limites face à l’avancée des groupes terroristes.

Pour les observateurs, la récente attaque à Ouagadougou s’inscrit dans la nouvelle stratégie d’AQMI. La mouvance islamiste armée entend désormais cibler les étrangers présents dans la région afin de créer un climat de terreur. Cette situation a été induite en partie par le manque de coopération entre les forces maliennes et burkinabè.

Ayant désormais conscience des enjeux futurs de l’avancée d’AQMI, les deux pays se voient donc condamnés à renforcer leur collaboration au niveau sécuritaire.