Somalie : un des principaux chefs Shebab tué par l’armée kenyane

L’armée kenyane continue son harcèlement contre les Shebab somaliens, avec l’annonce jeudi par Nairobi de la mort de leur chef du renseignement Mahad Karate, qui a été tué dans un raid aérien avec dix autres commandants de la milice jihadiste.

La tête de Mahad Karate, connu aussi sous le nom d’Abdirahman Mohamed Warsame, avait été mise à prix par les Etats Unis, qui offraient 5 millions de dollars pour sa capture. Mahad Karate, l’un des principaux chefs de la milice terroriste somalienne, était soupçonné d’avoir activement participé à la préparation de nombreux attentats sanglants des Shebab. En particulier celui de l’attaque contre l’université kenyane de Garissa, qui avait fait 148 morts en avril 2015.

Dans un communiqué, l’armée kenyane qui participe à l’opération de l’Union africaine en Somalie (Amisom), a précisé que 42 autres combattants islamistes ont été tués dans ce « bombardement majeur » sur le camp de Nadaris (dans le Sud), le 8 février. Il s’agit de nouvelles recrues. «Karatey s’était rendu dans ce camp pour présider une cérémonie de passage d’environ 80 recrues d’Alamnyat (les services de renseignement des Shebab) qui avaient terminé leur formation et étaient bons pour le service», précise le communiqué.

Bien que chassés de Mogadiscio depuis août 2011, puis de leurs autres fiefs dans le centre et le sud de la Somalie, les islamistes Shebab n’en demeurent pas moins virulents. Repliés à l’intérieur du pays, ces groupes jihadistes qui avaient prêté allégeance à Al Qaïda en 2010, mènent régulièrement des attaques suicides meurtrières en Somalie et au Kenya voisin.

L’intervention de l’armée kenyane en Somalie en 2011, dans le cadre de l’Amisom qui compte en tout 22000 hommes, a éloigné les Shebab de la capitale, sans toutefois réussir à endiguer leurs attaques sanglantes. Des spécialistes des affaires de terrorisme avaient émis leurs craintes du ralliement de certains groupes Shebab à l’organisation terroriste de l’Etat islamique (EI), ce qui risque de les renforcer en leur permettant de sortir de leur isolement régional.