Les services de sécurité marocains ont déjoué un « dangereux plan terroriste » suite au démantèlement, jeudi, d’un réseau terroriste affilié à l’organisation de l’Etat islamique (EI), composé de 10 membres, dont un ressortissant français, et à la saisie de nombreuses armes et munitions.
Le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) qui a mené les investigations, a saisi un important lot d’armes de guerre et de matériel servant à la fabrication d’explosifs, qui ont été montrés aux journalistes au cours d’une conférence de presse vendredi à Rabat.
De son côté, le ministère de l’intérieur a indiqué dans un communiqué, que cette cellule dont les membres ont été arrêtés dans plusieurs villes du royaume, s’apprêtait à commettre « une série d’opérations terroristes visant des institutions stratégiques et sensibles, sur instigation des dirigeants du soi-disant « Etat islamique ». Le groupe comptait passer à l’action ce vendredi, a précisé le chef du BICJ, Abdelhak al Khayyam.
Les investigations du BCIJ ont montré que ce « réseau terroriste a planifié de recruter des mineurs, dont l’un a été embrigadé pour perpétrer un attentat-suicide à la voiture piégée après avoir reçu des cours pratiques de conduite de véhicules », précise le ministère de l’Intérieur.
Le Maroc qui adopte une stratégie de lutte antiterroriste anticipative, a multiplié le démantèlement des cellules terroristes dans le sillage des menaces de l’EI de cibler le royaume par des attaques d’ampleur. Depuis 2002, les services de sécurité marocains ont procédé au démantèlement de 152 cellules terroristes, dont 31 rien que depuis 2013.