Le dépouillement des bulletins de vote a démarré hier lundi après une journée de vote sans incident pour le premier tour de la présidentielle au Niger, couplé à des législatives.
Mais la même sérénité est loin d’être garantie à l’issue de la publication des résultats avec une opposition qui agite le spectre de la fraude.
Le président de la Commission électorale indépendante (Céni), Ibrahim Boubé a précisé que le vote s’était passé dans le calme et la sérénité. Aucun incident majeur n’a été signalé en fin de journée, mais, faute de matériel ou de personnel, des retards parfois, de plusieurs heures ont été signalés au début des opérations de vote dans la quasi-totalité des bureaux installés dans le pays. Le vote a même dû être reporté à ce lundi dans plusieurs bureaux situés près de Tahoua, dans l’ouest du pays, Agadez dans le nord, et un près de Zinder dans le sud. Des forces de sécurité étaient présentes dans chaque bureau de vote de Niamey pour parer à toute attaque djihadiste.
Les résultats doivent être annoncés dans les cinq jours suivant le scrutin, mais pourraient être proclamés « mardi ou mercredi », selon une source au ministère de l’Intérieur. Quelque 7.5 millions de Nigériens étaient appelés à choisir entre quinze candidats pour présider le pays de 18 millions d’habitants parmi les plus pauvres de la planète et vivant sous la menace des groupes djihadistes sahéliens et des islamistes nigérians de Boko Haram.
Le chef de l’Etat sortant Mahamadou Issoufou brigue un deuxième quinquennat face à une opposition qui s’est montrée très critique. Moussa Harouna, un représentant d’un des favoris, l’ancien Premier ministre Seini Oumarou, a déclaré que des duplicatas de cartes d’électeurs avec des livrets de famille préfabriqués correspondant à des cartes, avaient été découverts. Les risques de troubles postélectoraux sont bien réels.