Le Maroc accueille pour la deuxième année consécutive le Forum Crans Montana à Dakhla, une ville du Sahara qui abrite cet événement de grande ampleur auquel participent plusieurs centaines de personnalités politiques internationales, de dirigeants d’entreprises et d’acteurs dans le domaine social en Afrique et dans le monde.
Cette rencontre réunit, jusqu’au 22 mars, plus d’un millier de participants dont 850 personnalités étrangères issues de 131 pays et d’une trentaine d’organisations régionales et internationales. Le Forum voit également la présence de figures appartenant à la société civile et notamment à des ONG internationales. Le gotha diplomatique et politique international réuni à Dakhla permet ainsi au Maroc de conforter encore plus sa position sur le dossier du Sahara, un conflit vieux de 40 ans qui empoisonne les relations entre le Maroc et l’Algérie, laquelle soutient le front indépendantiste du Polisario.
Après les récentes tensions diplomatiques entre le gouvernement marocain et le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, à propos des provinces sahariennes du royaume, Rabat avait annoncé une série de mesures visant à secouer la situation de blocage imposé par le Polisario et l’Algérie et qui empêche tout règlement de la question du Sahara.
Le Forum international Crans Montana s’inscrit dans cette optique de favoriser l’émergence d’une opinion globale qui se base sur l’avis concerté de la communauté internationale. Le choix de la ville du sud du royaume, Dakhla pour l’organisation d’une telle rencontre n’est donc pas fortuit. Cela marque en effet la position ferme du Maroc sur le sujet.
Le roi Mohammed VI n’a d’ailleurs pas manqué de le rappeler lors du discours inaugural du Forum : « Le choix de la ville de Dakhla pour cette rencontre est plus qu’un symbole. Il marque la renaissance d’une vision du Sahara marocain. »