Le président sud-africain Jacob Zuma a été reconnu coupable jeudi d’avoir enfreint la constitution en utilisant des fonds publics pour la rénovation de sa demeure privée, un scandale de plus qui vient entacher la réputation déjà bien souillée du dirigeant de la nation arc-en-ciel.
Un arrêt historique de la plus haute juridiction sud-africaine a été rendu jeudi à l’encontre du président Jacob Zuma. Il s’agit d’un revers cinglant pour le dirigeant sud-africain puisqu’il devra rembourser la totalité des dépenses étatiques utilisées pour la rénovation de sa villa. La justice sud-africaine a ainsi ordonné à M. Zuma de rembourser quelque 20 millions d’euros afin de clore l’affaire.
Suite à la publication de cet arrêt juridique historique, la réaction de l’opposition sud-africaine ne s’est pas fait attendre. Les partis d’opposition ont appelé à la démission du président. Une procédure de destitution a également été actée par certains dirigeants de partis politiques d’opposition. Toutefois, les observateurs estiment que cette procédure n’a pas beaucoup de chance d’aboutir.
Jacob Zuma, malgré les nombreux scandales dans lesquels il est empêtré depuis plusieurs années, dispose toujours d’une certaine immunité judiciaire. Une procédure de destitution légale à son encontre ne pourrait donc pas passer facilement. Les observateurs estiment à contrario qu’une démission volontaire de Zuma est une possibilité qui n’est pas à écarter. Le dirigeant sud-africain fait en effet face à une situation des plus embarrassantes. Des milliers de citoyens de la nation arc-en-ciel organisent depuis des mois des manifestations hebdomadaires pour le pousser à la démission.
Des protestations populaires qui témoignent de l’impopularité de celui qui était autrefois une icône politique nationale. Outre ce scandale financier retentissant, Jacob Zuma a été fortement décrié au niveau national sur sa politique économique catastrophique et ses décisions hâtives qui n’ont fait qu’envenimer un climat social déjà tendu.