Algérie: la santé du président Bouteflika relance les débats sur sa capacité à gouverner

La récente diffusion d’une photo du président Bouteflika aux côtés du premier ministre français Manuel Valls a relancé le débat sur la succession du dirigeant algérien qui apparemment reste très affaibli malgré une forte médiatisation au niveau national vantant la bonne santé du chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika.
Suite à la diffusion d’un cliché montrant le président Abdelaziz Bouteflika dans une situation peu avantageuse, les spéculations sur sa succession et la personnalité qui le remplacera vont bon train depuis quelques jours.
Malgré son état de santé qui était déjà fortement dégradé, Abdelaziz Bouteflika avait réussi à remporter en avril 2014 un quatrième mandat à la tête du pays, et ce même sans avoir fait campagne. Un amendement de la Constitution avait d’ailleurs été supprimé à cet effet afin de faire sauter le verrou de la limitation des mandats qui était applicable jusque-là.
A l’époque, la candidature d’Abdel Aziz Bouteflika avait fortement intrigué la communauté internationale qui s’interrogeait sur les raisons qui auraient pu pousser le clan au pouvoir à faire un tel choix.
Pour les spécialistes, le FLN, le Front de Libération National dont est issu Abdelaziz Bouteflika, est le parti historique en Algérie. De ce fait, l’essentiel des décisions stratégiques sont prises par les instances de ce parti.
La posture d’Abdel Aziz Bouteflika en tant que président n’est ni plus ni moins qu’une façade destinée à entretenir la situation politico-sociale relativement stable qui dure depuis les années 1990. Les observateurs estiment par conséquent que le parti au pouvoir algérien essaie actuellement et par n’importe quel moyen de garder cette stabilité en effectuant le minimum de changements possibles.
Toutefois, la diffusion de cette nouvelle photo, montrant le dirigeant algérien extrêmement affaibli, pourrait selon des observateurs, faire bouger les choses dans le sens de transmission des rênes du pouvoir à une nouvelle personnalité.