Suite à la réunion de dimanche à Doha entre les pays producteurs de pétrole, aucun compromis visant à réduire la production mondiale de brut n’a été trouvé, un blocage qui a été en partie induit par l’absence de l’Iran autour de la table des négociations et qui s’est concrétisé lundi par une dégringolade des prix du pétroliers.
L’Arabie Saoudite, qui avait initié cette rencontre afin de tenter de faire remonter les cours mondiaux du pétrole en gelant de façon concertée la quantité de production, s’est retrouvée confronté à une situation de blocage dimanche. L’Iran, un des principaux producteurs mondiaux de brut avait en effet boycotté le sommet. Une décision qui a favorisé la rechute des prix pétroliers sur les marchés internationaux lundi.
Même si les concertations vont se poursuivre dans les semaines à venir, l’issue floue de cette réunion a ravivé les inquiétudes des acteurs du secteur pétrolier. Ces derniers redoutent particulièrement une nouvelle course aux parts de marché qui se concrétisera notamment par une hausse sensible de la production et par conséquent une stabilisation voire même une baisse des prix internationaux.
L’absence d’un représentant de la république islamique iranienne autour de la table de négociations des pays producteurs de pétrole a été favorisée par la récente levée des sanctions occidentales contre l’Iran. Le pays a en effet été privé pendant plusieurs années d’exporter son pétrole à cause du problème de son programme nucléaire controversé. La levée de l’embargo l’a poussé à ne pas prendre part à cette rencontre visant à geler la production mondiale de l’or noir.
Pour les observateurs, cette situation de blocage trouve également sa source dans le conflit confessionnel et stratégique que se livrent l’Arabie Saoudite sunnite et l’Iran chiite. Un conflit ouvert qui déteint sur tous les domaines, y compris l’économie de rente liée au pétrole.