Des affrontements ont opposé mercredi les forces de sécurité tunisiennes et des jihadistes, faisant quatre morts parmi les terroristes et quatre dans les rangs des agents de la garde nationale, dans un nouvel accès de violence qui reflète la persistance de la menace terroriste en Tunisie.
Dans un communiqué, le ministère tunisien de l’Intérieur a indiqué que les quatre gendarmes ont été tués lorsqu’un terroriste a fait exploser sa ceinture au cours d’une opération antiterroriste dans le gouvernorat de Tataouine, dans le sud du pays.
Au cours de la même journée, les forces de sécurité tunisiennes ont mené diverses opérations antiterroristes dans la banlieue de Tunis. Deux jihadistes ont été tués et plusieurs autres arrêtés alors qu’ils préparaient des attaques terroristes « simultanées », selon les autorités qui précisent avoir saisi de nombreuses armes ainsi que des explosifs.
Ces nouveaux accrochages interviennent deux mois après l’attaque sanglante de Ben Guerdane, au cours de laquelle un commando terroriste, venu de la Libye voisine, avait tenté de prendre le contrôle de la ville pour y proclamer un émirat affilié à l’organisation de l’Etat Islamique (EI). Le bilan de l’attaque a été lourd, avec une cinquantaine de morts dans le rangs des assaillants et 20 tués parmi les forces de l’ordre et les civils.
Les opérations de mercredi sont le dernier épisode d’une série d’attaques terroristes qui ont endeuillé la Tunisie depuis 2015. En mars de la même année, des jihadistes avaient attaqué le musée du Bardo à Tunis, faisant 22 morts parmi des touristes occidentaux. Trois mois plus tard, en juin, 38 touristes avaient péri dans l’attaque contre un hôtel de la station balnéaire de Sousse.
Depuis, les autorités ont renforcé les mesures de sécurité et déclaré l’état d’urgence qui est toujours en vigueur. Mais ces dispositifs semblent incapables de venir à bout des jihadistes qui font de la Libye leur base-arrière.
Depuis le Maroc où il était en visite mercredi, le chef du gouvernement tunisien Habib Essid, a appelé à une coordination renforcée dans la lutte antiterroriste entre les pays du Maghreb.