L’ancien président nigérian Goodluck Jonathan a formellement démenti l’information lancée, cette semaine, selon laquelle sa présence actuelle en Côte d’Ivoire est un exil pour fuir une éventuelle arrestation par l’EFCC, la Commission des Crimes Economiques et Financiers. L’ex-homme fort du Nigeria est cité dans une affaire de blanchiment massif d’argent provenant du trafic du pétrole nigérian sous sa présidence.
Dans son démenti officiel, Goodluck Jonathan a expliqué que la Côte d’Ivoire était la dernière étape en date d’une tournée qui l’avait mené aux Etats-Unis d’Amérique, à Londres et à Paris. C’est la deuxième fois, depuis la fin de son mandat, que Goodluck Jonathan se trouve en Côte d’Ivoire. Lundi dernier, le journal nigérian Thisday Newspaper avait annoncé que Goodluck Jonathan aurait trouvé refuge, la semaine dernière, en Côte d’Ivoire pour échapper à d’éventuelles poursuites judiciaires. L’information reprise en boucle par d’autres sites nigérians ainsi que par des ivoiriens sur les réseaux sociaux, a rapidement gagné en ampleur au point de contraindre le même jour l’ancien président nigérian à réagir.
Depuis quelques mois, le Nigeria est secoué par des scandales de corruption. Du secteur pétrolier à l’armement, notamment, avec des contrats surfacturés, l’argent qui aurait été détourné par de hauts cadres de l’administration de Goodluck Jonathan se chiffrerait en milliards de dollars. Plusieurs proches de l’ancien président ont déjà été interpelés dans ces scandales qui défrayent la chronique.