Le mystère de l’avion d’EgyptAir demeure entier, plusieurs jours après le crash de l’appareil en méditerranée avec 66 personnes à bord, alors que les soupçons d’un acte terroriste continuent d’être privilégiés par les autorités égyptiennes en attendant de retrouver les boîtes noires à 3 000 mètres au fond de la mer.
Au vu des objets retrouvés sur les lieux du crash, constitués de petits fragments du fuselage de l’appareil et d’objets des passagers, le général et ancien pilote égyptien, Ihab Moursi, en est arrivé à la conclusion que le crash de l’Airbus 320 effectuant la liaison Paris-le Caire a été provoqué par une forte déflagration.
Ihab Moursi n’a pas exclu qu’un ou plusieurs extrémistes travaillant de longue date dans l’aéroport parisien soient passés à l’action en posant un objet explosif à bord du vol MS804. Une explication soutenue par la détection de messages automatiques qui ont signalé la présence de fumées suspectes à bord de l’appareil peu avant le crash.
Dans cette surenchères de conjectures, des médecins légistes égyptiens ont estimé, de leur côté, que les restes humains retrouvés étaient dans un état si fragmenté que cela exclut l’hypothèse d’une défaillance technique de l’avion. Seule une explosion en vol pourrait causer une telle atomisation de l’appareil, estiment-ils.
Cette hypothèse a été toutefois rapidement démentie en Egypte même. La direction de la médecine légale aussi bien que le ministère de la Justice ont démenti que les restes humains retrouvés portent des traces de brûlures renvoyant à une explosion en vol.
Une autre controverse a également opposé les autorités égyptiennes à leurs homologues grecques sur la trajectoire empruntée par l’avion avant de s’écraser en méditerranée.
En attendant de retrouver les boîtes noires, toutes les hypothèses restent sur la table. L’Égypte a envoyé un sous-marin, alors que des bâtiments et des hélicoptères grecs, français et américains poursuivent les recherches.