Niger: les habitants de Bosso fuient la région après le carnage de Boko Haram

Une mouvement d’exode sans précèdent est en cours dans la ville de Bosso dans l’extrême sud-est du Niger, après l’attaque sanglante de Boko Haram samedi, obligeant plus de 20.000 personnes à fuir leur ville pour s’abriter dans des zones plus sûres.

Le dernier assaut en date de Boko Haram restera gravé à jamais dans les mémoire des habitants de Bosso. La mouvance extrémiste avait lancé un assaut meurtrier samedi dernier dans cette région du Niger, située aux abords du lac Tchad et frontalière du Nigeria.

Selon le dernier bilan connu, 32 personnes ont péri et plusieurs dizaines d’autres ont été blessées lors de cette nouvelle offensive. Les combattants de Boko Haram qui avaient lancé cette attaque ont par la suite pillé et ravagé Bosso ce qui a conduit les locaux à chercher refuge ailleurs.

Les témoignages des habitants ayant fui Bosso font état d’une ville fantôme,  dépeuplée de ses habitants. Les attaques répétées de Boko Haram dans le pourtour du lac Tchad, ont eu raison des populations  habitants dans ces régions.

D’après des sources humanitaires présentes sur place, pas moins de 120.000 déplacés issus des alentours de la ville de Bosso sont actuellement dénombrés. Une situation humanitaire critique qui relance le débat sur l’efficacité des actions gouvernementales prises pour déjouer les attaques de Boko Haram.

L’armée nigérienne est en effet bien présente dans la région de Bosso, toutefois, le faible effectif et les carences en  armement ne permettent pas aux soldats sur place d’affronter efficacement les combattants du groupe terroriste Boko Haram.

D’après les observateurs, les mouvements de pillages se sont accentués durant ces dernières semaines. En cause, le manque critique de vivres auquel fait face Boko Haram suite aux actions armées menées par les pays de la région contre les combattants djihadistes.