Les revenus provenant des trafics illicites dans les régions subsahariennes se comptent désormais en milliards de dollars, un business juteux qui a connu une croissance exponentielle durant ces dernières années et qui n’est pas près de s’arrêter, selon un nouveau rapport de l’ONU.
Le document publié par les Nations Unies concernant le trafic de drogue dans le Sahel, fait état de près de 900 millions de dollars de profits entre 2013 et 2014. Ces sommes astronomiques proviennent pour la plupart du trafic de cocaïne qui transite par le désert sahélien.
Face à un contrôle plus rigoureux dans les ports et aéroports européens, les trafiquants de drogues d’Amérique latine empruntent de plus en plus la voie terrestre en passant par l’Afrique. Ils transitent notamment par le Sahel pour atteindre les pays européens où ils écoulent enfin leurs marchandises.
Les quantités de drogue impressionnantes qui transitent par le désert sahélien proviennent pour la majorité des pays d’Amérique Latine et notamment de la Colombie, premier producteur mondial de cocaïne.
Pour tenter de stopper ce fléau qui prend de l’ampleur, un plan de lutte contre les financements illicites a été lancé la semaine dernière par certains pays africains. Réunis à Lusaka, en Zambie le 27 mai, les chefs d’Etats et ministres africains ont lancé un plan de lutte contre les financements illicites.
L’objectif final visé est la lutte contre le financement des groupes terroristes. Dans les faits, ce plan se traduira par des mesures visant à sanctionner plus sévèrement les personnes jugées pour corruption ou évasion fiscale.
Cette stratégie de lutte contre les trafics illicites dans la région du Sahel concerne plusieurs points. La contrebande, les trafics de bétail, de cigarettes, de carburant ou encore les drogues qui alimentent les activités des groupes terroristes, seront désormais sévèrement punis.