A la suite de l’élection de la dirigeante libérienne Ellen Johnson Sirleaf au poste de présidente de la CEDEAO, de nombreux doutes émergent sur la stratégie qu’adoptera la nouvelle cheffe concernant le devenir de l’organisation économique régionale.
La 49eme conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO, qui s’est tenue samedi dernier à Dakar, a été marquée par la fin de la présidence de Macky Sall et la désignation de son successeur, Ellen Johnson Sirleaf. Une élection qui diffère par rapport aux précédentes puisque c’est la première fois dans l’histoire de la CEDEAO qu’une femme prendra les rênes de l’organisation.
Qu’en sera-t-il donc des décisions stratégiques qui seront actées dans les mois à venir pour surmonter les défis auxquels l’organisation devra faire face. Le terrorisme qui prend des proportions inquiétantes dans la région ainsi que la chute des prix des matières premières au niveau international avaient forcé l’ancien président de la CEDEAO, le président sénégalais Macky Sall, à adopter des mesures d’urgences.
L’objectif était d’éviter de tomber dans la spirale de la fermeture des frontières et du retour aux politiques du nationalisme économique. Une stratégie qui a porté ses fruits puisque l’organisation panafricaine est toujours restée fidèles à ses valeurs originelles.
Toutefois, la nomination de Madame Sirleaf à la tête de la CEDEAO pourrait bien venir changer cette situation. La nouvelle présidente a en effet rappelé lors de son investiture que la priorité actuelle de l’organisation est l’assainissement des finances.
D’après elle, l’argent de l’institution doit avant tout servir à financer des projets de développement, notamment économiques et sociaux.
Ainsi donc, malgré le fait que l’extrémisme religieux rampant, couplé aux dérives sectaires constituent la principale menace à l’heure actuelle pour les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la nouvelle dirigeante africaine ne compte pas en faire sa priorité.