Face aux difficultés toujours plus grandes que rencontrent les migrants clandestins à atteindre l’eldorado européen, les passeurs tentent de trouver de nouvelles voies pour l’émigration clandestine qui passent par d’autres pays d’Afrique mais qui restent néanmoins tout aussi périlleuses, à l’image du drame dans lequel 19 clandestins éthiopiens ont péri asphyxiés à l’intérieur d’un conteneur.
La République Démocratique du Congo est-elle en train de devenir l’une de ces voies, comme la Libye d’où partent régulièrement des centaines de migrants pour atteindre les côtes européennes ? Au vu de son éloignement géographique par rapport à l’Europe, la RDC n’entre pas en compétition avec les pays maghrébins à ce niveau.
Les passeurs qui décident de passer par la RDC utilisent en effet des méthodes totalement différentes pour arriver à leur fin.
L’exemple le plus frappant de ces nouvelles méthodes est le transport de migrants clandestins dans des containers pour marchandises. Les passeurs entassent dans les containers des dizaines de personnes puis les expédient à partir des grands ports d’Afrique centrale. Cette méthode peu conventionnelle d’émigration clandestine était jusqu’à présent utilisée principalement dans les pays asiatiques.
Toutefois, avec les restrictions de plus en plus drastiques imposées par les pays européens en méditerranée, les passeurs recourent désormais à des voies plus faciles, comme celle des containers bourrés de migrants. Mais si elle reste minoritaire par rapport aux autres voies de la migration traditionnelle comme le transport par bateaux ou pajeras, la migration clandestine par container est tout aussi dangereuse.
C’est la cas du voyage tragique dans lequel une vingtaine de migrants clandestins ont été retrouvés morts dans un container qui tentait d’entrer en Zambie à partir de la RDC. Les passeurs cherchaient à rejoindre l’Afrique du Sud par voie terrestre, mais le grand nombre de migrants entassés dans le container a été fatal pour une partie d’entre eux qui ont suffoqué en route.