Le Conseil de Sécurité de l’ONU a décidé mercredi d’augmenter significativement le nombre de casques bleus présents au Mali, une décision qui fait suite aux attaques terroristes régulières menées par les groupes armés, particulièrement dans le nord du pays.
A l’issue d’une réunion spécialement dédiée à la situation sécuritaire au Mali, l’ONU a décidé d’accroître l’effectif de la Minusma de quelque 2500 hommes. La résolution du Conseil de sécurité fera ainsi passer le nombre de casques bleus déployés au Mali à près de 13300 d’ici quelques mois. Le nombre de policiers sera également revu à la hausse. Près de 500 agents de l’ordre viendront ainsi renforcer les rangs des gardiens de la paix.
Cette résolution n’est pas la seule à avoir été adoptée, puisque le Conseil de sécurité a également décidé d’étendre le mandat de sa mission au Mali pour englober la protection des civils et du personnel onusien sur place.
Ces décisions stratégiques ont été prises dans le sillage de la détérioration de la situation sécuritaire au Mali durant ces dernier mois. Les différents contingents de la Minusma sont en effet régulièrement visés par des attaques de djihadistes lors de leurs opérations militaires, notamment dans le nord du pays.
Le cessez-le feu mis en place en mai 2015 et qui s’est concrétisé par l’accord d’Alger a été bafoué à de nombreuses reprises. Le manque d’implication de bon nombre de signataires a en partie vidé de sens l’accord. Depuis maintenant un an, 27 soldats de la Minusma ont été tués et plus d’une centaine ont été blessés.
Sur les quelque 16 missions onusiennes déployées aux quatre coins du globe, la Minusma occupe le premier rang des opérations militaires les plus dangereuses. Un statut qui pourrait néanmoins changer si la situation sécuritaire venait à connaître une amélioration grâce au renforcement de l’effectif de la Minusma.