Les deux chambres du parlement gabonais se sont réunies mardi pour faire le bilan du mandat du président Ali Bongo, une occasion qui a été saisie par l’opposition pour descendre en flammes les avancées effectuées par le dirigeant gabonais et essayer d’entraver sa candidature pour les prochaines élections présidentielles.
Les leaders de l’opposition ont ainsi demandé aux citoyens gabonais d’écrire massivement à la commission électorale afin de que cette dernière rejette la candidature d’Ali Bongo, le candidat investi du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Les opposants politiques d’Ali Bongo accusent le président sortant d’avoir violé la loi pour se représenter en 2009.
Ces pressions sur le président gabonais interviennent deux mois exactement avec la tenue des élections présidentielles. Elle s’inscrivent donc dans une optique d’attaque directe vis-à-vis du dirigeant afin de le contraindre à ne pas se représenter pour un nouveau mandat.
L’opposition gabonaise reproche à Ali bongo de nombreux points, dont principalement le fait d’avoir produit un acte de naissance qui n’était pas conforme et d’avoir violé l’article de la constitution stipulant qu’un président doit être issu d’un père et d’une mère gabonais.
Les dirigeants de l’opposition attisent ainsi depuis plusieurs mois un scandale sur la supposée ascendance fallacieuse du chef d’Etat gabonais pour essayer d’enrayer sa popularité montante.
Ce débat sur l’opportunité de la candidature d’Ali Bongo cristallise les tensions politiques depuis plusieurs semaines, et pour cause. Une partie importante de la population soutient le dirigeant du PDG. Les nombreuses avancées réalisées dans le pays au niveau économique et social ont donné une crédibilité accrue au président Ali Bongo.
Le chef d’Etat gabonais a notamment réussi à faire passer de douloureuses réformes économiques pour permettre au pays de sortir de la forte dépendance par rapport aux revenus du pétrole.