Le groupe extrémiste Boko Haram a mené une nouvelle attaque terroriste dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le nord du Cameroun, un attentat-suicide qui a fait une dizaine de morts et qui s’inscrit comme une réponse à l’offensive militaire que mène la coalition anti-terroriste régionale depuis deux semaines.
La coalition armée qui lutte contre Boko Haram dans la région du Lac Tchad mène depuis la mi-juin une vaste offensive militaire, la plus grande depuis la mise en place de cette force régionale. Au Nord et à l’Ouest du Lac Tchad, les militaires nigériens et tchadiens ratissent zone par zone à la recherche des combattants djihadistes. Au sud du Lac, ce sont les soldats nigérians et camerounais qui s’attellent à la traque des terroristes.
La Force Multinationale Mixte (FMM), entend ainsi forcer les rebelles armés de la secte Boko Haram à rendre les armes. Pour certains observateurs, ce nouvel attentat suicide, qui a coûté la vie à onze personnes, démontre la capacité dont dispose toujours Boko Haram pour mener des opérations meurtrières dans la région.
A l’inverse, certains spécialistes estiment que cette action terroriste illustre l’affaiblissement des djihadistes et, par conséquent, la fin proche de Boko Haram. En effet, la mouvance extrémiste n’avait pas mené d’attentat suicide depuis près de cinq mois.
Les actions terroristes opérées par Boko Haram depuis février dernier se caractérisaient soit par la détonation à distance de bombes artisanales soit par des fusillades prenant pour cible les populations locales.
Depuis 2009, la vague d’actions terroristes menée par Boko Haram a fait plus de 20000 morts et quelques 2.3 millions de déplacés au niveau de la région du Lac Tchad. Ce conflit qui ne porte pas de nom s’étend sur plusieurs pays, notamment le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger.