Le Sénégal a accepté la demande américaine pour installer le siège de l’AFRICOM sur son sol, une décision qui fait suite au refus du Maroc d’accueillir le commandement militaire américain pour l’Afrique.
Initialement, la demande des États-Unis pour l’implantation du siège de l’AFRICOM avait été effectuée auprès des autorités marocaines. Le choix de ce pays avait été décidé au plus haut niveau de l’administration Obama au vu de la stabilité politique et institutionnelle qui prévaut au Maroc.
Toutefois, face à la réticence des autorités marocaines pour l’implantation de l’AFRICOM, les Etats Unis ont finalement opté pour le choix d’un autre pays qui dispose à peu près des mêmes conditions politiques et géostratégiques. L’assemblé nationale sénégalaise a donc ratifié vendredi dernier le document qui autorise le président Macky Sall à signer le contrat d’accord d’implantation de l’AFRICOM.
D’après les spécialistes, le refus de autorités marocaines d’accueillir l’AFRICOM au Maroc s’inscrit dans une démarche purement politique. Les relations entre Washington et Rabat ont en effet été secouées par une mini-crise au cours des derniers mois, particulièrement sur le dossier du Sahara Occidental.
Pour signifier son désaccord, le Maroc a donc choisi de bloquer le projet d’implantation de l’AFRICOM qui était une très sollicité par le commandement américain en raison des avantages qu’il offrait.
La décision des autorités marocaines est également justifiée par la relation privilégiée qu’entretient le Maroc avec l’Arabie Saoudite. Les deux royaumes coordonnent en effet leurs positions à différents niveaux, politique, économique, diplomatique, etc.
Ainsi, durant cette période de froid diplomatique qui prévaut entre l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis, le Maroc a probablement opté pour le refus de l’implantation de l’AFRICOM afin d’exprimer sa solidarité avec le royaume saoudien.