La capitale mauritanienne a vu lundi s’ouvrir le 27eme sommet de la Ligue Arabe, une session qui intervient dans un contexte particulièrement fragile marqué notamment par une recrudescence des attaques terroristes dans certains pays et une crise pétrolière internationale qui perdure.
Prévu initialement au Maroc, le sommet de la Ligue Arabe a finalement été annulé il y a cinq mois par les autorités marocaines. Rabat avait estimé que les conditions nécessaires à la réussite de ce sommet n’étaient pas réunies pour relever les nombreux défis auxquels sont confrontés les pays arabes et mener à bien les différentes réformes au sein de l’organisation. La conjoncture difficile dans certains pays de la Ligue Arabe continue de susciter des inquiétudes. La crise pétrolière internationale perdure toujours, ce qui a un impact non négligeable pour les pays arabes producteurs de pétrole. S’ajoutent à cela, les conflits armés qui persistent dans plusieurs pays, à l’exemple du Yémen, de la Libye ou encore de la Syrie.
Afin de répondre à ces défis persistants, les responsables arabes réunis à Nouakchott jusqu’à mardi tenteront de trouver des solutions pour stabiliser la situation sécuritaire dans la région. Toutefois, les observateurs estiment qu’ils ne faudra pas s’attendre à des prises de position inédites ou tranchantes de la part des responsables arabes. En d’autres termes, les différentes crises qui déchirent actuellement le monde arabe ne seront pas dénouées de sitôt. Ce constat, bien qu’il soit alarmant, n’est pas du tout nouveau. De nombreux pays arabes cultivent en effet une animosité réciproque qui trouve généralement ses fondements dans des raisons politiques et historiques. Les observateurs jugent par conséquent que ce sommet de la Ligue Arabe, au même titre que ses prédécesseurs, n’apportera pas de grande nouveautés pour l’organisation panarabe.